Notre petite histoire

Notre petite histoire familiale, la grande histoire des 400 ans de Québec! La petite et la grande histoire, des inséparables. Une sérieuse généalogie et l’histoire la plus complète possible des membres de notre famille, assaisonnée de dates de confirmation, des naissances et baptêmes, des décès et sépultures, des déménagements, des métiers. Anecdotes familiales diverses, photos incluses. Histoires paroissiales, municipales et régionales.

Naturellement, le passé de nos régions tricotte la grande histoire du Québec. Par exemple, dans Les Beaucerons ces insoumis, Madeleine Ferron et Robert Cliche écrivaient, en 1974 : « La Beauce n’étant colonisée que depuis 1737, il sufffit qu’un informateur âgé dise : ma grand-mère contait que son grand-père lui affirmait…pour que nous assistions aux débuts historiques de la Beauce actuelle, pour que nous devenions des témoins émus de son commencement.» Ainsi en est-il de l’histoire de nos régions respectives.

La petite histoire nourrit la grande, elle assure sa survie, elle est le sang de la grande. Celui que les Beaucerons considèrent comme l’historien de la Beauce, l’abbé Honorius Provost (1909-1997), écrivait, en 1974, dans Sources et ressources de la petite histoire, une plaquette diffusée par la Société historique de Québec :

« J’ai accumulé tant de noms, de petits faits, de dates, de transactions, d’extraits de documents, etc. Et puisque j’avais recueilli ces notes, au prix de tant de recherches, n’aurait-il pas été frustrant de les laisser perdre tout simplement, sous prétexte qu’on doit abandonner la poussière d’or pour se contenter des pépites plus substantielles?»

Aussi, en 1982, Provost confiait à des étudiants d’histoire nationale de la Polyvalente Saint-François de Beauceville :

« …mais tout n’est pas encore écrit et même tout n’est pas trouvé : dans vos albums, vos papiers jaunis, vos lettres et journaux de famille, vos images et cartes postales, etc. et jusque dans la mémoire de vos parents, de vos grands-parents, de vos vieux voisins qui vont mourir, peut-être bientôt, emportant dans la tombe tant de précieux souvenirs.

C’est si facile aujourd’hui de les enregistrer. Et les objets eux-mêmes, surtout faits à la main, démodés et inutiles, ne les détruisez pas; confiez-les plutôt à des collectionneurs d’antiquités, des musées, des associations qui s’occupent de conservation du patrimoine. Il vaut mieux en ramasser plus qu’en laisser trop perdre. Patrimoine perdu ne revient pas; c’est une ingratitude envers nos prédécesseurs, c’est un appauvrissement pour les générations futures...»

On ne snobe pas la petite histoire…

André Garant

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Natif de Sainte-Marie-de-Beauce, Honorius Provost (1909-1997) est ordonné prêtre en 1934. Études en archistique et maîtrise en histoire. De 1936 à 1981, il est attaché aux archives du Petit Séminaire de Québec, dont les quinze dernières à titre d’archiviste en chef.