William Chapman

William Chapman, poète

Vendeur d’assurances, poète, journaliste, fonctionnaire, libraire et traducteur, William Chapman naît à Saint-François-de-Beauce le 13 décembre 1850. Il est le fils de Caroline Angers et de George-William Chapman. Cousin du notaire-historien Philippe Angers (1858-1935), neveu du régistrateur (1866-1887) Jean-Éphrem Proulx et cousin du lieutenant-gouverneur du Québec (1887-1892), Auguste-Réal Angers (1837-1919).

George Chapman (1759-1838), l’arrière-grand-père du poète Chapman, provient du comté de Warwick en Angleterre. Tout jeune, il aurait participé à la guerre de l’indépendance américaine.

Le 20 juillet 1816 à la Quebec Anglican Cathedral Holy Trinity church, le grand-père du poète, George Chapman (1788-1878), marchand, se marie à Mary Gilmore, âgée de 27 ans. Ils sont alors tous deux de Québec. Le grand-père du poète, George Chapman, est lieutenant-colonel et nommé juge de paix à Lévis le 21 mai 1864.

Le père du poète, George William Ashmore Kay Chapman naît le 13 juillet 1818 et est baptisé le 16 août 1818 à la Quebec Anglican Cathedral Holy Trinity church. Les parents de William Chapman se marient le 25 février 1843 à la Holy Trinity Aubigny de Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévis, Église d’Angleterre. Pendant l’épopée aurifère beauceronne, le père de l’écrivain est venu en Beauce comme officier militaire affecté au maintien de l’ordre.

Le premier enfant du couple Chapman-Angers, Robert Chapman (1843-1864), naît le 21 décembre 1843 à Saint-François-de-Beauce et y sera inhumé. George W. Chapman sera aussi le premier maître de poste du 16 juillet 1864 à sa résignation le 12 octobre 1881 à la rivière Gilbert de Saint-François. Vers 1872, habitant le premier rang sud-ouest de Saint-François, le père du poète brasse aussi des affaires comme marchand général au premier rang nord-est.

Quant au poète, de 1898 à 1902, il opère une librairie sur la rue Rideau à Ottawa; selon Jean Ménard, il y vend «des livres, des instruments de musique, des jouets, des chapelets, des chromos, des porte-monnaie, etc.», un peu comme son père marchand général.

Comme l’arrondissement du Moulin de Saint-François-de-Beauce se situe au centre de la seigneurie Rigaud-Vaudreuil, les parents du poète y bâtiront leur maison vers 1855, selon le GRHQ inc.(Groupe de recherches en histoire du Québec), soit l’actuel 277, avenue Lambert, Beauceville. William Chapman serait-il né quelques années plus tôt, soit en 1850, à La Punaise dite Gilbertville, à l’actuel Notre-Dame-des-Pins en Beauce, près du site aurifère où son père semble avoir travaillé? De 1850 à 1862, le jeune William habitera à plein temps à Saint-François-de-Beauce.

Le 30 décembre 1886, Caroline Angers (1816-1886), la mère du poète Chapman, décède et est inhumée sous l’ancienne église de Saint-François-de-Beauce. À Québec, sur le Chemin Saint-Louis, arrondissement Sillery, le lot I-371 du Mount Hermon Cemetery contient cinq dépouilles, don’t celle du père du poète: Numéro 7958: George William Ashmore Kay Chapman, le père du poète, décède à Québec d’une tumeur à l’estomac, le 19 octobre 1897.

George Chapman 1759-1838 / Alice Ashmore

George Chapman 1788-1878 / Mary Gilmore

GeorgeWilliam Chapman 1818-1897 / Caroline Angers

William Chapman 1850-1917 / Emma Gingras

En 1876, il publie Les Québecquoises, un des premiers recueils de poésie du Canada français. En 1890, Les Feuilles d’érable s’avère une importante création poétique francophone du XIXe siècle du Canada. Le patriotisme, la religion et l’amour de la langue sont omniprésents dans son oeuvre.

En 1904, Les Aspirations de Chapman reçoit le prix Archon-Despérouses de l’Académie française. Il pose même sa candidature pour le Prix Nobel. En 1910, les Rayons du Nord lui vaut un deuxième prix de l’Académie française. William Chapman est le premier écrivain beauceron reconnu. Pionnier littéraire de la Beauce. Il était hanté par le désir de surpasser le poète Louis Fréchette (1839-1908), émule de Victor Hugo. Il accuse même le poète lévisien de plagiat.

«Imprécisions, convenons de ses impropriétés, de ses abus de la périphrase et de l’énumération, de son goût pour l’emphase, de sa pompe et de sa pourpre affadie, mais Chapman maîtrise la langue française », notait le Beaucevillois Paul-André Bernard.

Le 28 septembre 1909, le poète épouse la veuve de Louis Coursolles (décédé le 15-01-1906), Emma Gingras (07-03-1858 / 05-06-1934 Ottawa), dont il divorce neuf mois après. Chapman a alors 59 ans.

La dernière adresse du poète est le 521 King Edward Avenue, à Ottawa. Chapman aura lutté une bonne partie de sa vie contre l’alcoolisme. Il y décède d’une néphrite interstitielle. Son service funèbre eut lieu le 27 février 1917 à la Basilique Notre-Dame de Montréal. La même journée, Chapman est inhumé au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal.

Le 3 juin 2010, le préfet de la MRC Robert-Cliche, Jean-Rock Veilleux, dévoile le nom de la Salle du poète William-Chapman (salle de réunion de la MRC à Beauceville, Édifice du sénateur Joseph-Bolduc)

La Beauce de William Chapman et Jean-Oram Lachance, André Garant, C.C.P.B., 2009.

Jean-Oram Lachance: La Beauce

Aussi disponible au CCPB, paru en juin 2009

www.laplanteduval.com

CD de Marius Lessard, soit l'interprétation de vingt chansons dont:La Beauce de William Chapman, musique de J.Oram Lachance mlessardinc@videotron.ca