Benjamin Demers, curé-historien (1848-1919)
Fils de Benjamin Demers et de Félicité Demers, il naît le 4 octobre 1848 à Saint-Romuald d’Etchemin. Retiré depuis 1905 au Pensionnat Saint-Louis-de-Gonzague, il y décède le 31 juillet 1919.
Ordonné prêtre en 1873 à Québec. Vicaire à Saint-Raymond 1873, préfet des études au Collège de Lévis 1874, vicaire à Pointe-aux-Trembles de Portneuf 1875, à Baie-Saint-Paul 1876, à Saint-Denis de Kamouraska 1877, chapelain à Grosse Isle et à Saint-Elzéar 1878, à Saint-Gilles 1880. Il devient curé de Saint-François-de-Beauce d’octobre 1886 à octobre 1892. Il poursuivra à Saint-Louis de Lotbinière et à Saint-Jean-Baptiste de Québec.
À Beauceville, il fait des dons à des missions des environs de Saint-François : l’autel de Saint Joseph (Saint-Odilon de Cranbourne), le petit autel de la Vierge (Saint-Méthode), l’ancien petit autel de la sacristie (Saint-Théophile). Donc, une partie des premières œuvres d’art religieux de Beauceville se retrouvent dans ces paroisses.
En 1888, cet ancien ce curé de Saint-François transfère l’autel-tabernacle de François Baillargé dans la sacristie paroissiale. Sa santé ne lui permet pas de doter Saint-François d’un collège et d’un couvent, mais il prépare la voie au curé Lambert.
En 1891, le curé Demers publie la première monographie paroissiale de la Beauce, Notes sur la paroisse de St-François de Beauce. En 1981, à Beauceville, la Corporation Culturelle Rigaud-Vaudreuil réédite ce petit livre. Il aura aussi publié : La paroisse de Saint-Romuald d’Etchemin, La famille Demers d’Etchemin et Quelques notes sur la Pointe-aux-Trembles (Lotbinière).
Le notaire et historien J.Edmond Roy (1858-1913), frère de Pierre-Georges Roy, fut un de ses élèves en histoire du Moyen-Âge au Collège de Lévis. Ne tarissant pas d’éloges sur l’abbé Demers, M. Roy témoigne : « Cette tendance naturelle qu’il avait à tenir une plume lui a fait faire des recherches, et lui a permis de laisser déjà des notes précieuses.»
Aussi, un autre curé de Saint-François-de-Beauce de 1843 à 1848, Louis-Édouard Bois (1813-1889), possédait une riche bibliothèque d’autographes rares, de manuscrits historiques précieux. Membre de l’Académie Royale du Canada et de la Société historique de Québec, le curé Bois publia le fruit de ses recherches en histoire canadienne.
Le 12 janvier 2015, au coeur de Saint-Romuald, la rue Demers devient la rue Benjamin-Demers. Pour officialiser les fusions municipales, la rue Benjamin-Demers est siruée dorénavant à Lévis. On se rappelle qu'une plaque commémorative de l'abbé Demers est apposée au côté gauche de l'église du quartier Saint-Romuald, à Lévis.
André Garant
Sources: - L'abbé Benjamin Demers, notice biographique, J. Edmond Roy
- Semaine religieuse de Québec, 7 août 1919, AAQ